Avant d’entrer dans le cœur du sujet de cet article, je tiens à mettre de gros warnings : il s’agira ici de faire le point en tant que personne qui débute. J’écris depuis toujours et toutes sortes de choses, notamment des poèmes et quelques nouvelles. Mais jusqu’ici, je n’avais jamais tenté de rédiger un roman. Je n’ai donc pas la légitimité de l’expérience, juste l’envie d’évoquer ce projet et de partager les tuyaux qui, personnellement, m’ont aidé à me lancer (et à continuer !).
Vu de loin, l’écriture d’un roman, ça me paraissait
difficile, long, laborieux… Le truc impossible, en gros. Mais je dois être
masochiste, parce qu’en fait j’avais vraiment, mais alors vraiment envie de me
lancer dans l’exercice. Sans savoir par quel bout le prendre. Cette année, ayant
devant moi plus de temps que d’habitude, j’ai décidé de me lancer. J’ai cherché
des conseils et des astuces partout où je pouvais en trouver, et hop, me voilà
en plein dedans ! Je les partage ici, tout en gardant en tête que bien évidemment, il y a des choses à prendre et d'autres à laisser pour chacun-e : tout le monde ne fonctionne pas de la même manière !
Alors, pour écrire un roman, on fait comment ?
1) Ne pas se lancer tête baissée…
Certain-e-s le peuvent, mais pas moi. J’ai déjà tenté,
et j’ai toujours fini par patauger dans la semoule. Prendre le temps de mûrir
mon histoire, mes personnages, d’établir un plan, c’est me faciliter grandement
la tâche par la suite. Quand j’écris, je n’ai pas à m’arrêter toutes les cinq
secondes pour me demander où je vais : tout est déjà dans ma tête, parce
que préalablement réfléchi. Je n’ai plus qu’à profiter du plaisir d’écrire !
Quelques pistes pour trouver une idée et la
développer : se poser les bonnes questions (quels thèmes m’intéressent ?
Qu’est-ce qui m’amuserait ? Qu’est-ce qui me plaît dans les livres que je
lis ?), laisser son imagination vagabonder le temps d’une balade, avant de
dormir, en écoutant de la musique…
2) … mais ne pas trop attendre non plus.
Quand j’ai commencé à savoir de quoi je voulais
parler, j’ai longuement réfléchi aux détails de mon intrigue et pris des notes
dans tous les sens – ce qui est une bonne chose. Mais au bout d’un moment, je
ne savais plus si j’avais le droit de me lancer dans l’écriture à
proprement parler. Est-ce que ce n’était pas encore trop tôt ? Quelque
part, je crois que j’avais peur de faire n’importe quoi avec mon histoire, et
de me rendre compte, en la rédigeant, qu’elle n’était pas viable. Je crois
aussi qu’il ne faut pas hésiter, pour se détacher de cette crainte, à écrire
des textes annexes au roman, de façon spontanée, juste pour expérimenter
certaines idées, les détailler et voir ce qui nous plaît. J’ai par exemple
écrit un poème au sujet de mon personnage principal, et cela m’a permis de
mieux le cerner. Il y a également des créatures imaginaires dans mon histoire,
et j’ai rédigé un bref historique de leur évolution parmi les humains au fil des
siècles.
Mais surtout, il ne faut pas oublier qu’avoir un
plan super détaillé, c’est cool, mais que la magie de l’écriture, c’est aussi
de se laisser surprendre. Il faut sentir quand le moment est venu de se lancer
dans la rédaction, c’est-à-dire : quand on en a envie. C’est là que les
bonnes choses peuvent se produire.
3) Faire des fiches personnage
J’ai toujours pensé que l’élaboration des
personnages était mon point faible mais en fait, je n’avais surtout aucune
méthode. Je me lançais tête baissée sans vraiment prendre le temps de les
identifier, de leur donner une vraie personnalité, un vécu, des ambitions.
Créer une fiche personnage en détaillant un maximum d’informations peut aider à
leur donner du relief.
Un exemple de fiche personnage, par Mademoiselle
Cordélia.
4) Se fixer des objectifs
C’est tout bête mais parfois, se donner un but à atteindre
peut servir de moteur. Quand j’écris, j’ai parfois tendance à passer trois
heures sur une même phrase, ce qui engendre frustration et sentiment que je n’avancerai
jamais. J’ai découvert le site 3pages, dont l’objectif est de se motiver à écrire
750 mots par jour, et il m’aide beaucoup. Au début j’avais beaucoup de mal à
atteindre cet objectif, et j’y arrive maintenant de mieux en mieux (à force, je
le dépasse même souvent sans m’en rendre compte). L’air de rien, ces petites
victoires accentuent ma motivation : elles me permettent de me rendre
compte de ma progression. L'idée, c'est aussi d'arrêter avec le perfectionnisme qui empêche d'avancer, en gardant en tête que de toute façon, on pourra toujours améliorer son texte plus tard.
5) Faire lire son texte
Sur internet, les plateformes sur lesquelles il est
possible de publier ses textes ne manquent pas : Atramenta, WattPad, Short Edition,
le forum des Jeunes Écrivains… C’est l’occasion de les soumettre à un œil neuf,
extérieur, qui pourra parfois donner un avis et des conseils constructifs. Et
puis c’est chouette de savoir que, même sans être terminé, son roman vit déjà
sa petite vie dans l’imaginaire d’autres personnes….
5) Le 1er jet est l’ami de l’écrivain-e
Hé oui, tu croyais pondre ton chef d’œuvre tranquillou,
comme ça, d’un seul coup au fil de l’inspiration, et paf c’est terminé. Bah
non. Il y a le 1er jet, et puis le 2ème, le 3ème…
un roman, ça se réécrit. La bonne nouvelle, du coup, c’est qu’on a le droit à l’erreur. L’important, c’est
d’écrire, de mettre son histoire en place, et de prendre son pied à le faire. Le
temps de pleurer des larmes de sang en trouvant son texte tout pourri viendra
plus tard.
6) Ne pas se mettre la pression
Inconsciemment, j’ai longtemps voulu écrire pour
impressionner (même si au final personne ne lisait mes textes !). Mes mots
me définissaient et devaient par conséquent être irréprochables. Maintenant, je
pars du principe que j’ai surtout envie de raconter
une histoire. J’adore inventer un univers, imaginer une intrigue, faire
interagir mes personnages. J’écris sur ce qui m’intéresse, et peu importe si ce
n’est pas très original ni révolutionnaire. Peu importe si ce n’est pas de la
grande littérature. Alors oui, j’ai envie de faire un truc bien, et que mon
histoire puisse toucher d’autres personnes. Mais l’important, ce qui compte
avant tout, c’est que je m’éclate. Et plus tard, quand j’aurai achevé mon
roman, ce sera la fierté du chemin accompli.
Bon courage ! :)
Bon courage ! :)
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